dimanche 18 février 2018

Lettre février 2018 - 76eme -

Bonsoir, Bonjour
"Un ami fidèle, c'est un refuge assuré, 
celui qui le trouve a trouvé un trésor."
Livre du Siracide (6,14)

   C'est fait : le 29 janvier j'ai eu 60 ans. Soixante ans, 60 kg tout mouillé ! Les années donnent de la liberté intérieure. Plus le temps passe, mieux je me sens ! C'est le fruit d'un long chemin qui m'a fait me sentir mieux avec moi-même. Il n'y a pas d'âge pour braver ses peurs, se libérer de ses croyances, de son passé, du carcan qui nous étouffe. Aujourd'hui, je me sens plus proche de mon essence : je n'ai plus rien à prouver, je suis moins soumis aux regards extérieurs, à l'approbation des autres. Le suc, qui est le fruit de l'expérience, se révèle avec l'âge. J'ai encore beaucoup de "tares", mais l'essentiel est d'en prendre conscience : si on les nie, elles nous paralysent. Si on les accueille, on les traverse. Je vis le présent. Je suis ouvert à vivre jusqu'à 100 ans (quoique...) ou à mourir demain (quoique...).Qu'est-ce qui résiste au temps ? La poésie.... Inch Allah !

   "Le jour de notre anniversaire, c'est, chaque année, un rendez-vous avec la vie, sublimé par l'amour, cette musique si précieuse de l'âme qui rythme avec sensibilité le temps qui passe..." nous rappelle Gérard Le Roux dans son ouvrageJ'irais philosopher avec les oiseaux.
   L'ami est un miroir. Un miroir qui réfléchit des choses positives de soi-même. Plus je vieillis, plus je crois en l'échange entre les individus. Essayer de toujours surmonter ses différences. Si on s'isole, on meurt. Combien avons-nous de "vrais" amis ? On peut les compter sur les doigts d'une main. Un ami, c'est quelqu'un qui vous connait bien, etqui vous aime quand même. C'est à dire qu'il vous accepte, il vous prend, avec vos qualités et vos défauts, sans jugement. A 60 ans, je reste prudent, parce que quand on devient un peu âgé, on a quand même tendance à avoir un jugement assez négatif sur beaucoup de choses, et je n'ai pas envie de passer pour un vieux con trop vite !
   J'ai raté ma vocation. Financièrement parlant je veux dire. Depuis l'âge de 16 ans que je suis dans la vie active, j'ai exercé huit métiers en 44 ans, entre deux périodes de chômage et de formation. Globalement toujours smicard mais heureux et surtout libre, précaire mais libertaire. La liberté a un coût camarade ! J'aurais pu être gourou ou politicien, deux "métiers" où on peut gagner plein d'argent ! Imaginez : député aujourd'hui (j'ai été conseiller municipal à 22 ans, donc député ç'aurait été possible aujourd'hui si carriériste j'avais été...) : nets par mois = indemnité de base 5550€ + frais de mandat 5373€ + rémunération des collaborateurs 7405€ + frais de téléphone et de transports (source : Ouest-France 30/11/2017). S'y ajoutent des avantages en nature, quand même !.... Je vous laisse deviner le train de vie des Sénateurs (qui eux n'ont pas à justifier outre mesure leurs dépenses) et... des autres. Bref, ils nous prennent pour des pigeons. A 60 ans c'est décidé : je vote blancdorénavant au second tour.

   Quant à gourou, alors là c'est le jackpot : nourri grassement, logé grand luxe, des nanas à gogo, des belles bagnoles, tout le monde à ses pieds, le tour du monde gratuit, des myriades de disciples, l'argent qui coule à flot. Suffit juste d'avoir un regard hypnotique, de la séduction, du charisme, deux brins de psychologie, parler calmement, connaître plein de trucs spirituels, d'écrire quelques bouquins, et le tour est joué. Petit revers de la médaille : le gourou finit souvent en prison ou... seul. Les deux derniers à s'être faits épinglés fin 2017 en France, en tant que gourous-prédateurs-violents-violeurs sont Sogyal Rinpoche et Tariq Ramadan, mondialement connus et reconnus médiatiquement.... Côté féminin, c'est pas mieux. Des journaux ont déjà tiré la sonnette d'alarme concernant les agissements pervers d'une "Gourelle" mondialement connue pour vous prendre dans ses bras.... Faîtes votre choix.

   Arrivé à 60 ans, j'aimerais rendre hommage à la meilleure moitié du ciel : la femme. Car sans elles, depuis ma naissance maladive, je ne serais point devenu celui que je suis. Merci à ma mère, ma soeur, les soignantes, infirmières, thérapeutes, amoureuses, initiatrices, et surtout mon épouse adorée, unique, top niveau !

   Pour illustrer, je vous livre l'humeur de Bruno Frappat, dans La Croix du 19/11/2017 : "Chaque jour nous montre que les femmes portent le fardeau du monde et des civilisations, en totalité, à commencer par la gent masculine qui se distingue par sa violence, sa lâcheté, son mépris de tout ce qui n'est pas mâle, et sa fondamentale grossièreté. Elles sont au premier rang de tous les malheurs car elles savent pleurer, ce que les hommes ne font plus depuis la fin des guerres antiques. Sur terre, une immense majorité de femmes vivent quasiment en esclavage sous le joug masculin. Nos soucis de carrière et d'égalité hommes-femmes sont, d'une certaine manière, soucis de riches, de nantis, de bien insérés dans la société.

   L'origine de la luxure vulgaire est dans le syndrôme du mâle dominant, persuadé de toute éternité du fait que les femmes n'attendent que lui, que sa force, ses attributs royaux. La source de ce mal est le mépris, de la part d'une partie du ciel pour l'autre moitié. Supérieur, je te domine, je te prends. Je suis ton maître, je te jette quand je le veux. Il suffirait de peu de chose pour réconcilier les deux parties du ciel. Que les machos de toute la terre en rabattent sur leurs prétendues performances viriles. Et surtout, sur l'inepte jalousie cachée de la partie la plus ignoble de l'espèce humaine. Qu'elle cesse de salir et d'avilir le meilleur côté du ciel, celui de la fragilité, de la beauté, de la maternité, des simplicités et de la fraîcheur". Avouez que ça décoiffe !

"Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard,
c'est notre regard qui manque de lumière." 
Gustave Thibon

Livres :
"La force du silence. Contre la dictature du bruit" Robert Sarah
"Quatuor mystique" Charlotte Jousseaume (très belle méditation sur le silence)
"Méditer" revue Christus (en librairie)
"La déliaison amoureuse. De la fusion romantique au désir d'indépendance" Serge Chaumier
"Les langages de l'amour. Les actes qui disent "je t'aime" Gary Chapman
"La partition intérieure" Réginald Gaillard (une musique pour dire le visible comme l'invisible)
"Un vertige" suivi de "La séparation" Hélène Gestern (décrit les étapes fatales qui mènent de la passion au détachement)
"L'Eternité reçue" Martin Steffens (lui je l'adore : relisez "La vie en bleu"...)
"Une île en hiver" Sonia Ristic


Sites
www.laruchequiditoui.fr (à Quimper et partout)
www.assodeployersesailes.fr (école alternative à Quimper)
www.lesplumesdupaon.bzh (collectif des auteurs bigoudens)


"La mélancolie est le sentiment habituel de notre imperfection."
Diderot


   "La seule façon d'aborder la complexité des relations humaines est d'apprendre simplement à aimer. Nous apprenons que l'amour est la force qui unifie toutes les relations humaines, que ce soit notre relation à ceux qui nous sont proches, à ceux qui nous ont blessés (...) ou à l'humanité en général, aux sans-abri à la rue ou à ceux dont la souffrance nous est montrée chaque jour dans les médias. Nous apprenons que c'est le même amour qui nous relie à toutes ces personnes. La simplicité de l'amour est la seule façon d'aborder la complexité des relations humaines. Dans l'amour, nous ne jugeons pas, nous ne sommes pas en compétition ; nous acceptons, nous respectons et nous apprenons la compassion. En apprenant à aimer autrui, nous libérons la joie intérieure d'être, qui rayonne à travers nous et touche les autres à travers nos relations. C'est pourquoi les communautés, les familles et les mariages n'existent pas seulement pour le perfectionnement de ceux qui les constituent. Ils existent aussi pour rayonner l'amour (...) au-delà d'eux-mêmes, irradiant autour d'eux la joie et cette simplicité de l'amour qui touchent tous ceux qui les rencontrent." Laurence Freeman in Aspects of love, 1997, pp. 72-74


   Qu'est-ce que l'être humain ? Un labyrinthe.... Et la famille ? Un sac de noeuds. Le témoignage de Douglas Kennedyrejoint pas mal d'entre nous : "L'enfer que mes parents me faisaient vivre a été un cadeau pour l'écrivain que je suis devenu. D'après mon expérience, le plus grand défi, c'est soi-même. Tout le monde lutte, tout le monde porte des choses pathologiques la plupart du temps transmises par sa famille. Mes parents se disputaient tant que je me réfugiais à la bibliothèque et, grâce à celà, je suis devenu écrivain et accro à la culture. Ils sont restés ensemble jusqu'au bout parce qu'ils étaient catholiques.... Je trouve ça triste : ils ont fait le choix de rester malheureux." A méditer....
   Justement, la pratique méditative n'a jamais empêché d'agir, elle est au contraire le chemin qui mène à l'action. L'action de nous libérer de ce (ceux) qui nous oppresse : la famille, le couple, le boulot, l'autre, notre histoire de vie, nos ombres, ....   C'est souvent par la marge que la pensée s'est renouvelée.... Et par l'intuition, ce que l'on pressent bon pour nous. Ce conseil de Steve Jobs, cofondateur d'Apple, dcd trop jeune lui aussi : "Ayez le courage de suivre votre intuition. Elle et votre coeur savent déjà ce que vous voulez vraiment devenir. Tout le reste est secondaire." Conseil valable pour tous les parents, éducateurs, coachs et autres pédagogues.

   Mantras de février : "La féminisation de la société fait reculer la violence". Ou bien encore celui-ci : "Quand je me réveille le matin, je réfléchis à deux choses : ce que je vais faire pour ne pas qu'on m'emmerde et ce que je vais faire pour ne pas m'emmerder." Signé Johnny !
   Merci aux 27 personnes qui sont venues à notre we yoga fin janvier avec Jacqueline. Que du bonne heure !
   RV de notre groupe parole le 17 à Quimper, en pj.

Mes amitiés à tous les amoureux... qui est l'état de notre conscience unifiée,
Jacques

dimanche 4 février 2018





Samedi 17 février 2018
Groupe de partage (6eme année, ouvert à tout individu)

"De l'audace...
A quels endroits, à quels moments de ma vie ai-je fais preuve d'audace ?
A quels moments ai-je manquer d'audace ?"

Lieu : chez "Levenez" - QUIMPER
14h00 à 17h00 + goûter partagé

Parler à partir de soi, en disant "JE"; écouter l'autre sans jugement ni conseil, dans un climat de vérité, avec nos paroles qui "sonnent" vraies.
Dire qui JE SUIS véritablement, parler de ma façon de ressentir le monde, ma façon de me l'approprier.
Groupe de 10/12 personnes, goûter commun à 17h00, apporté par chacun(e).
Coût : adhésion annuelle à l'association 10€.
Toutes les 4/6 semaines, le dimanche après-midi.

Co-voiturage de Concarneau, pays bigouden, Moëlan, Lorient, Quimper,....
Détails-inscriptions : 02 98 55 50 29 ou mèl EPHATA