mercredi 26 avril 2023

 Newslaitue avril - 134eme -

Bonsoir, Bonjour


" Heureux celui qui plane sur la vie
et comprend sans effort le langage des fleurs
et des choses muettes."
Baudelaire

   Rappelez-vous la lumineuse Christiane Singer, lors de ses conférences à Quimper, et ailleurs. " Notre devoir le plus impérieux est de ne jamais lâcher le fil de la Merveille. Grâce à lui, je sortirai vivante du plus sombre des labyrinthes. Il faut entrer en VIE et sur l'instant ! Les Vivants n'ont pas d'âge. Seuls les morts-vivants comptent les années et s'interrogent fébrilement sur les dates de naissance des voisins. Et si j'ai occupé dans la vie de certains une place lumineuse, le sens de l'aventure est désormais de la remplir vous-mêmes : soyez ce qu'en moi vous avez aimé. Comment nous contaminer les uns les autres de ferveur et de vie ? 

   Je me suis vite aperçue que tout ce que je n'avais pas osé vivre jusqu'au bout ne me lâchait plus. Il n'est que l'expérience menée à terme qui libère. Nous sommes poursuivis toute une vie par ce que nous n'avons pas osé vivre en entièreté. Toute énergie - quand elle a été réveillée - veut voir son fruit mûr avant de se dissiper. Il n'y a qu'un crime, c'est de désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l'arbre de vie. Nous sommes appelés à renaître, à congédier en nous le vieillard amer ! Bien des jeunes sont dans ce sens de cruels vieillards envers eux-mêmes. Le pessimisme m'ennuie à mourir. Il croît si bêtement que ce qui a été va se répéter. Peut-on imaginer plus d'incapacité créatrice que cette attitude-là dont je ne serais jamais adepte ? L'éducation n'est qu'un tissage de regards.

   Il n'y a pas d'existence qu'il s'agirait de dépasser, un quotidien qu'il faudrait à tout prix surmonter. Tout au contraire, c'est de tout son corps qu'il faut y entrer, de tout son éros. Toute démarche spirituelle est avant tout un bain de matière. Matière et prière (méditation) sont UN. Il n'y a qu'une manière aujourd'hui de parler de spiritualité, c'est de l'allier à l'humour, à la légèreté, à la poésie, à une philosophie au pied vif. Ce qui est lourd n'a pas d'avenir.
   Il n'y a que perdre sa vie qui ait toujours le même visage : ne pas oser parier sur "l'homme intérieur", sur l'immensité qui nous habite. Ne pas oser l'Elan fou, l'Eros fondateur, ne pas plonger vers l'intérieur de soi comme du haut d'une falaise." Sans commentaire...

   Les milliardaires doivent-ils participer au financement des retraites ? Why not ?!.... En imposant à hauteur de 2% le patrimoine des 42 milliardaires français, cela ferait une recette annuelle d'environ 11 milliards d'euros d'ici à 2027. Ce qui permettrait de combler - quasiment - le déficit anticipé du système de retraite attendu à cette échéance. Le rapport de l'ONG Oxfam, publié le 16 janvier, souligne que la fortune des milliardaires a augmenté en moyenne de 11% par an ces vingt-deux dernières années. Je rêve éveillé ou quoi ?!... Pauvres riches...

   J'ai retenu qu'il est inutile de s'épuiser et de s'abîmer à vouloir changer des choses sur lesquelles on n'a pas la main. En revanche, je peux agir sur ce qui ne dépend que de moi. Cela a transformé mes relations, changé ma façon de vivre et de croire. Aux grandes idées et aux récriminations que chacun peut avoir sur les autres, l'évolution du monde, la violence, la pauvreté, je privilégie l'action personnelle avec cette question : " Et moi, que puis-je faire pour améliorer la situation, qu'est-ce qui dépend de moi ? " Cela m'entraîne à plus de bienveillance, à œuvrer pour plus de paix, de joie, de sérénité autour de moi. Et ça fait un bien fou !
   La joie s'acquiert. Elle est une attitude de courage. Être joyeux n'est pas une facilité, c'est une volonté." Le rire de la joie, à l'encontre du rire de l'amusement, est en pleine harmonie avec la vie intérieure." nous dit Lewis Carroll

   " Il faut libérer le je du moi. Le moi, c'est la volonté de possession ; et du fait même, notre je est écrasé par tout ce dont s'emplit le moi, qui ne cesse de se gonfler. Le je ne peut naître que dans le dépouillement. " écrivait Joseph Moingt, grand sage français mort à plus de cent ans ! A méditer...

   Un appel à la résistance. Comme moi, vous avez entendu parler de l'ogre Bolloré, capitaine d'industrie devenu magnat des médias, de l'édition et du divertissement. Celui qui a avalé Canal+, Vivendi, CNews, Prisma Presse, Editis, bientôt Hachette, le JDD et Paris Match. Il a l'art de mettre ses médias au service de son idéologie réactionnaire. Il est l'incarnation du toujours plus... de pouvoir, d'argent, d'influence. Il est là, partout. Et, avec lui, le gotha des affaires et de la politique, les présidents de la République successifs, le fantôme de Zemmour, et tout un bestiaire peu ragoûtant de conseillers et d'avocats. D'où la nécessité de créer des contre-pouvoirs et de se battre pied à pied pour défendre notre biodiversité culturelle, partout sous-jacente. Un appel à la résistance mes amis... Erik Orsenna le dénonce dans son dernier ouvrage. Je le soutiens. Nom d'un pangolin ! Extinction... rebellion !


" Chaque génération se croit vouée à refaire le monde.
La mienne sait qu'elle ne le refera pas.
Mais sa tâche est plus grande : 
elle consiste à empêcher qu'il ne se défasse."
Albert Camus


Enlivrez - vous... je lis donc je suis !
"Penser la menace climatique. Le temps des solutions" Jean-Michel Vincent
"Ralentir ou périr. L'économie de la décroissance" Timothée Parrique
"Tendre vers la sobriété numérique" Frédéric Bordage
"La communion qui vient" Paul Colrat, Foucauld Giuliani, Anne Waeles (du politique dans le spirituel, c'est super ! Par trois jeunes qui secouent le cocotier...)
"Se vouloir du bien et se faire du mal" Maxime Rovere (s'attaque aux mécanismes de la dispute...)

Sites

Musiques
"Looking Glass" Alela Diane (sereine mais toujours habitée, lumineuse. Écouter aussi son superbe album de la maturité Cusp)
"Mel Bonis" Myriam Barbaux-Cohen (tout un monde nous revient : soie, sourires et sentiments. L'éternité s'habille de musique)
"Scherzando" Kent (cet artiste touche le cœur. Et touche juste)
"Seven poems on water" Julien Pontvianne / Abhra (souffle, caresse, onde, beauté tremblante : émeut terriblement...)
"Mil Coisas Invisiveis" Tim Bernardes (voix veloutée, style caressant : transporte vers d'envoûtants rivages)

" Libre est celui qui n'a pas peur
d'aller jusqu'au bout de sa pensée."
Léon Blum

   Les anges. Des messages et des ailes. L'ange est sans doute l'être le plus populaire parmi le genre humain. Et vous, comment communiquez-vous avec votre ange ?... Pour suivre le Christ - mon gourou préféré - il faut être un peu fou ! Mais cette folie-là est salvatrice, elle change nos vies, en faisant de nous des vivants et des êtres libres. Le hic, c'est que beaucoup d'entre nous ne souhaitent pas être vivants ni être libres. C'est malheureux à dire, mais la vie et la liberté font peur à certains. Alléluia !

   Nous vivons pourtant dans un paradis terrestre. Je suis fan des documentaires, reportages et émissions délicieuses, que je regarde régulièrement, qui nous parlent et nous montrent les beautés de ce monde, aux quatre coins de la planète. C'est à chaque fois un émerveillement. Que ce soit sur Terre ou au fond des océans. Je jubile, vibre, rempli d'émotions positives, à la vue de tant de magnificence. Et dans ces moments, très souvent, je me dis que cette harmonie ne peut être le fruit du hasard. Cette perfection, à notre porte, ne demande que notre "oui". Elle est là pour nous réjouir, nous guérir, nous nourrir. Dans cette harmonie terrestre, le seul couac, c'est l'être humain...

   Je suis étonné de voir à quel point Dieu n'existe pas dans notre monde occidental. Mère Teresa a expliqué que les pays occidentaux souffrent d'un mal bien plus redoutable que la misère : le vide spirituel. La seule vie matérielle a ses limites. Dieu, c'est la poésie qui se cache derrière les choses. Sans doute faut-il retrouver une âme d'enfant pour éprouver cette forme d'amour déifié. Pour moi, Dieu passe par l'homme. Tout passe par l'homme. Il est lâche, certes, mais il est aussi capable du meilleur. On a tous en nous quelque chose de mystique. A bon entendeur...

   Je n'ai aucune vérité à vendre ni aucune conviction à transmettre. Les gens que je croise viennent avec leur spiritualité et repartent avec leur spiritualité. Ceux qui doutent continueront à douter et ceux qui croient continueront de croire. Je suis moi-même quelqu'un qui doute plutôt que quelqu'un qui croît. J'ai appris, avec l'âge, qu'il fallait vérifier les informations et confronter les points de vue. Ceux qui disent que la réincarnation n'existe pas, ils n'en savent rien ; ceux qui disent que c'est possible, ils n'en savent rien non plus. Je ne demande pas aux gens de croire mais d'expérimenter. Rechercher, s'informer, permet d'être curieux. La curiosité, c'est essentiel. S'il n'y avait qu'une seule valeur à transmettre aux enfants, ce serait bien celle-là.

   Les expériences que j'ai vécues m'ont apporté beaucoup d'ouverture d'esprit, une meilleure connaissance des différentes époques et de précieux matériaux pour la rédaction de mes newslaitues mensuelles. Cela rend aussi plus tolérant. On apprend tout le temps et sur tout. C'est d'autant plus important que l'on constate le retour des obscurantismes. Il devient déterminant de ne pas être lâche, de ne pas se taire. Il est important de nommer correctement les choses. Attention au totalitarisme (en chacun.e de nous sommeille un petit ayatollah) qui vise à empêcher l'expression des opinions personnelles. Le combat pour les Lumières n'est jamais fini. Je reste optimiste.

   " Nous sommes beaucoup trop lourds pour tutoyer les étoiles " (et parfois lourdingues).
   Moins de bagnoles, plus de rossignols, svp !
   Le silence est en voie d'extinction.
   A moi tout seul, je suis une nuit : comment vais-je laisser entrer la lumière dans l'obscurité ?
   Le printemps nous sourit,
   Bises printanières,
   Jacques

dimanche 2 avril 2023

 Newslaitue mars 2023 - 133eme -

Bonsoir, Bonjour


" Ecoute le vent, il chante.
Écoute le silence, il parle.
Ecoute ton coeur, il sait."
Proverbe amérindien


    Une émouvante question de grammaire. " Tu te plains souvent de n'être pas ou peu compris des autres, mais es-tu suffisamment toi-même ouvert à la compréhension d'autrui ? Ce n'est pas si simple. Nous avons toujours l'innocence d'imaginer que c'est à l'autre de faire l'effort de nous comprendre.
   Comment espérer être compris par autrui si tu ne fais l'effort de t'entendre ? Si nous voulons être compris, entendu, nous devons aussi nous laisser être compris. Une forme active d'abandon de soi, ou de don de soi, pour que la compréhension se fasse. Je me donne à toi pour que nous nous comprenions.
   Désirer être compris exprime toujours un autre désir : je ne me comprends pas moi-même si tu ne viens pas à mon secours. Et réciproquement, je ne te comprends pas si je ne fais pas l'effort d'être compris, et si nous n'assumons pas la dimension réciproque de notre désir singulier et réfléchi."
   Belle réflexion toute en douceur de Frédéric Boyer, écrivain.

   Un autre que j'apprécie bien. " Avec le Goncourt, je suis monté plus haut. Ça me donne l'occasion de gueuler plus fort. Je souffre beaucoup de voir que des convictions de gauche, il y a dix - quinze ans, sont qualifiées aujourd'hui d'extrême gauche. Ce glissement des plaques tectoniques de la politique me trouble beaucoup. Tout s'est déplacé vers la droite. Fondamentalement, le marqueur de la gauche pour moi, c'est la justice sociale. L'engagement premier, c'est le partage des richesses. C'est la clé de tout, le verrou à partir duquel tout est possible ou rien ne l'est. En-deçà, tout peut devenir nocif ; au-delà, tout peut commencer à devenir vertueux. L'écart abyssal actuel entre les plus riches et les plus pauvres est intenable. On danse sur un volcan." Signé Pierre Lemaitre, prix Goncourt.

   Une autre, toute aussi lucide : " Le nerf de la guerre, c'est le fric et le fric, j'en ai pas, j'en ai jamais eu. D'ailleurs je vous remercie tous car en ce qui me concerne, grâce à vous, à la solidarité, je suis au minimum vieillesse." lâche Annkrist lors de son concert à Douarnenez fin janvier dernier. 
   Comme dit la chanson : " Le fric, c'est chic ! "... mais soit-dit entre nous ça pue, ça tue les relations humaines, ça rend fous les humains avides de pouvoir. Perso, je n'en ai jamais eu. Aucune économie, aucun livret épargne, aucun parachute doré, aucune bouée, aucune assurance tous risques, aucun héritage familial, rien de rien ! Une allocation retraite minimum, pour un maximum de bonheur brut, immédiat, au jour le jour car TOUT est là, l'abondance sobre et heureuse, à notre portée. Suffit de sourire, de s'ouvrir, de dire merci. Moins on possède, plus on devient authentique. Ou comme dit Bobin : " Plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres." Om Shanti !

   Coup de gueule politique. L'évaluation au travail. Comme moi, vous avez constaté qu'une quantité d'organismes nous demandent d'évaluer leurs salariés, suite à un contact, un service rendu. Dieu que voilà une perversité déguisée qui sent le soufre ! Tout le monde évalue tout, tout le temps et quelle que soit sa position. On aboutit à des comportements déviants et contre-performants chez les salariés qui vont tricher pour rentrer dans la grille ou qui vont focaliser leur travail uniquement sur ce qui est évalué. 

   " L'individualisation de l'évaluation met les gens en compétition et finit par détruire toute notion de collectif au travail. Et pourtant cette dernière ne se développe pas sans notre complicité. Être évalué vient flatter notre narcissisme, nous pensons en avoir besoin pour être reconnus, voire pour nous poser en modèle par rapport à l'autre. Derrière, il y a la promesse de la reconnaissance. Mais la vérité, c'est que notre soif de reconnaissance n'est jamais apaisée avec l'évaluation qui nous fragilise sans cesse." nous avertit Bénédicte Vidaillet, psychanalyste.
   Ainsi... svp... cessons d'évaluer à partir d'aujourd'hui. Merci pour eux !

   " La foi est un enfant qui n'accorde aucun repos. (...) Elle est un enfant rebelle, vulnérable autant que téméraire, méditatif autant qu'aventurier. (...) Un enfant plus léger qu'un brin de paille - un rien suffit à la faire s'envoler, disparaître - et aussi lourd que le monde. Un enfant à porter à bout de bras, jour après jour, à bout de soi, jusqu'à son dernier souffle." Sylvie Germain
   Alors, si, comme moi, vous êtes cet enfant rebelle, vulnérable, téméraire, méditatif, aventurier et léger, bienvenue au club ! Je suis entré dans le monde dit adulte à 16 ans et demi, pour travailler. A 65 ans depuis quelques semaines, je peux dire que je ne suis jamais devenu un adulte tel que le définit notre société française. Je suis comme un poisson dans l'eau en compagnie des enfants. Dans l'univers adulte normalisé (même bio !), je m'ennuie, je m'assèche, je fuis ! Comprenne qui pourra....
   Je suis Verseau ascendant Verseau : " Je suis l'Eau de Vie destinée à ceux qui ont soif ".

« Voir un monde dans un grain de sable,

Un ciel dans une fleur sauvage,

Tenir l’infini dans la paume de la main

Et l’éternité dans une heure. »

William Blake


Enlivrez - vous
"Fragilité" Jean-Louis Chrétien (ainsi que La Joie spacieuse)
"De chair et de fer. Vivre et lutter dans une société validiste" Charlotte Puiseux (docteure en philosophie, spécialiste du mouvement Crip, elle travaille sur les questions de validisme, d'handiféminisme, d'handiparentalité. Une "belle" personne !)
"Le Procès de la chair" David Haziza (halte au puritanisme ! Invoque le retour du désir... de l'intelligence charnelle, de la sensualité qui nous rend plus "vivants". Une grande claque amoureuse !)
"Heureux les sobres" Loïc Laîné
"Les vies autonomes, une enquête poétique" Clara Breteau

Sites
www.ecouteetpartage.fr (super association hyper ouverte, bref on les adore !)
bonnevauxwccm.org (un lieu à découvrir en Poitou)
change-de-banque.org (les plus grandes banques françaises ont versé quelque "350 milliards de dollars en soutien au charbon, au pétrole et au gaz" depuis l'accord de Paris en 2015... changez de banque pour le Crédit Coopératif par exemple)

Musiques
"Ora Blues at the Chapel" Grant Haua (l'aura d'un grand du blues maori, une émotion qui hérisse...)
"Blossom" et "Journey home" Madeleine Besson (une voix et un swing super !)
"Unfolding" Pamina Beroff Quartet (chanteuse de jazz, autrice-compositrice française, une voix magnifique)
"This Is Real" Thomas Kahn (une voix de l'âme, de la soul d'une très grande classe, qui nous vient de Clermont-Ferrand)
"Ytilaer" Bill Callahan (plein d'humanité et de tendresse, se révèle un disque bouleversant, où il fait bon se réfugier)


" Pas trop de maîtrise de soi.
Il faut laisser à l'âme la grâce de ses mouvements.
Je préfère quelques légers défauts à l'orthopédie de la perfection.
Je le préfère pour le coeur et le style."
Marie-Noël, Notes intimes


   Comment surmonter la rivalité féminine ? Nourrie par une misogynie intériorisée, la rivalité féminine gangrène les relations du quotidien. A l'ère de la sororité, de plus en plus de voix s'élèvent pour briser le tabou. Dont celles d'Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot, journaliste et psychothérapeute, coautrices de En finir avec la rivalité féminine. Alors... Mesdames... faîtes l'amour pas la guerre, quoi !
   Comme nous y invite Christophe André : " La vie est faîte d'adversités et de belles choses. Il ne s'agit pas de nier l'adversité mais de l'affronter via les belles choses."

   Je réside depuis 35 ans dans une région top niveau culture tous azimuts, vie associative, échanges tous horizons, solidaire et fière, parfois libertaire, et toujours poétique et artistique. Et pourtant... la Bretagne est la région de France la plus touchée par le suicide. Celle-ci comptait 21,8 suicides pour 100 000 habitants et chez les plus de 10 ans. Avec deux décès et vingt tentatives par jour en moyenne (chiffres Santé publique France en 2017, non réactualisés)
   Gast ! Qu'est-ce qui se passe à l'Ouest ?...

   Le mois dernier, je vous ai parlé rapidement de ma nostalgie du Très-Haut, d'un "autre ciel". Comme beaucoup d'entre nous ici-bas, je me sens condamné à l'exil. Nous vivons sur une terre qui n'est pas la nôtre. Nous y sommes étrangers (on me l'a souvent fait sentir). Tel est le sens du mot pèlerin. Nous sommes des hommes voyageurs, des hommes en marche (sans allusion aucune à notre président !). Et nous marchons vers un paradis perdu, mais non pas oublié. Ce qui rend le départ nécessaire - pour un pèlerinage ou une rando longue par exemple - c'est cette nostalgie et cette insatisfaction qui nous habitent et qu'une faille creusée en nous révèle un jour. Il nous devient alors impossible de rester dans notre routine. " Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père. Puis va dans le pays que je te montrerai " (Genèse 12, 1).
 
   Comme Christophe André, je suis un anxieux à tendance dépressive, et comme lui, je me soigne depuis longtemps. Soyons bons et doux avec nous - mêmes.
   J'ai eu la chance d'écouter Paul Ricoeur en conférence à Quimper. Il nous enseignait que les réponses simplistes sont toujours fausses (ça c'est pour les complotistes !), que le réel doit sans cesse interroger les principes, que la remise en cause des idées est infinie. Cette incertitude permanente, ces questions toujours reposées me conviennent.

   Quand nous sommes touchés, parfois, par la grâce, est - ce cela que nous appelons les miracles ?
    Comment concilier la " fin du monde " et la " fin du mois " ?! Je vous le demande...
   La curiosité est la vertu la plus insolente. Alors, continuons à être curieux.
   Mieux vaut passer pour un original que pour une photocopie !
   
   L'amourwhat else ?
   Belle entrée dans le Printemps à chacun.e,
   Jacques