lundi 30 septembre 2024

 Lettre octobre - 152eme -

Bonjour, Bonsoir


" Le sublime lasse, le beau trompe,
le pathétique seul est infaillible dans l'art.
Celui qui sait attendrir sait tout."
Alphonse de Lamartine

   Le mois dernier j'ai de nouveau rendu hommage à deux belles dames. Plusieurs d'entre vous m'ont rappelé qu'il en existe quantité d'autres. Un homme sur deux est une femme ! Benoîte Groult, Rebecca West, Sappho, Colette, Lou Andreas-Salomé, Virginia Woolf, Marie Rouanet, Hypatia, Louise Labé, Claire Demar, Monique Hébrard, Hubertine Auclert, Flora Tristan, Taslima Nasreen, Hélène Cixous, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Louise Michel, Suzanne Voilquin et bien d'autres m'inspirent. En fait " Je suis redevable aux femmes de tout, depuis mon enfance. La femme a ouvert les fenêtres de mes yeux et les portes de mon âme. Sans la femme-mère, la femme-soeur et la femme-amie, je serais resté endormi parmi ceux qui cherchent la tranquillité du monde en ronflant." nous dit Khalil Gibran.

   L'infini me paraît l'élément naturel de l'âme. Je ne suis pas tellement satisfait d'être un homme. J'aurais préféré être un ange ! A quoi bon s'attarder sur cette planète frappée de précarité, qui ne m'offre pas plus d'appui qu'un reflet dans l'eau ? Or, sur la terre, il n'est d'anges que d'une sorte : les contemplatifs. Ah, respirer l'odeur de la vie contemplative... Le ciel est notre élément naturel. Est-ce que le poisson se plaint d'avaler trop d'eau ?!... J'ai appris surtout la différence entre la contemplation et la vie contemplative. Le contemplateur prend, le contemplatif donne. La vie contemplative est la rude et laborieuse désappropriation de soi.

   Pourrais-je imiter ce renoncement ? Il ne suffit pas de ne pas être attaché pour être capable de renoncement. Contempler, c'est devenir ce qu'on regarde. "Le poète est celui qui voit sans regarder." nous dit Paul Claudel. L'amour humain, aussi, est un grand bonheur, surtout quand on sait qui le rend possible.... " L'amour, c'est ce qui fait exister l'autre." nous dit André Frossard.

" Et nous restons dans l'existence
à chercher notre chemin,
à chercher notre vérité
dans la terrible présence de l'enfance
qui se perpétue dans l'âge,
avec l'espoir que nous serons dignes enfin d'elle,
et vivrons alors l'enfance comme des grands,
comme des hommes. "
Frédéric Boyer

   Je vis en cohabitation avec mon enfance, ses obscurités, ses grandeurs, ses limites et ses clartés. Je suis un chercheur de lumière, un explorateur de soleils cachés. J'ai en moi, comme une cicatrice, la conviction inébranlable que, derrière les apparences ou sous la crasse des petitesses et des mesquineries humaines, une lumière intense pousse le temps et les corps vers un centre d'amour. Un feu. C'est ma force et ma misère. Ce que je vois, je le sais sans le savoir, n'est à mes yeux qu'un revers des choses.

   Je suis et ailleurs et rarement bien ici. Je vis entre deux mondes. À la marge. C'est mon secret. Pour moi, l'humain est un mystère immense, une galaxie d'éclats et de diamants bruts comprimée dans du quelconque. Depuis toujours, je dialogue discrètement avec des mondes amis. D'autres frères. D'autres peuples. Je suis fou !... Fou de Sens. C'est une quête qui mange ma vie. J'y laisserai ma peau, mais mon âme échappera à la mort.

   " Je ne sais pas d'où je viens. Je veux dire avant. Avant de plonger dans le temps et l'espace, de recevoir un nom terrestre. Avant de jouer Jacques. Regarder le ciel, c'est regarder d'autres frères et les yeux des cousins. C'est aussi crier et demander de l'aide pour une planète qui pleure. J'ai toujours eu le sentiment d'être un visiteur, un nomade. Un imposteur parfois. Naître ci, c'est faire halte le temps d'une vie, ou deux. Dans l'auberge du temps. C'est passer. Comment maintenir en paix le royaume ? Je trouverai des parcelles de réponse dans les songes, les rêves éveillés et les bénédictions de la vie. 

   Dans les nuits d'amour qui transmutent nos corps en prières. Dans l'observation du ciel et du dedans. Dans les larmes aussi. Celles des autres et surtout les miennes, si chaudes que je les prends pour du feu humide. Depuis longtemps, seuls la plage et le rythme des marées peuvent m'apaiser et introduire en moi une impression d'assise intérieure. Ma chair redevient confrérie. 

   Je marche entre le sec et l'humide comme un funambule. Je suis un enfant qui avance entre les mondes. Sur la ligne. Un gamin dans un corps marqué par le temps. Un vieil homme alerte qui découvre, ébahi, la beauté du jour. Un adolescent qui porte un million d'années. Mes yeux fixent les mouvements de l'eau et j'écoute ses sonorités. En couches superposées. À la jonction, toujours. Je me dis aujourd'hui que le temps n'a peut-être qu'une fonction : guérir. Relever. Je sais déjà que l'on me reprochera ce besoin de lumière, ce souci de faire surgir le beau. 

   Notre époque aime par-dessus tout les récits tristes, tragiques et les blessures ouvertes. Elle se nourrit de ces scénarios en boucle. Est-ce l'inévitable résultat de blessures immenses et bien réelles ou est-ce - aussi - la fatigue d'espérer qui contamine notre intériorité et cadenasse nos sanctuaires intimes ? " nous écrit Michel  Desmarets, dans son magnifique roman, qu'il m'a offert, La plage d'après.

" Et si je m'en vais avant toi, dis-toi bien que je serai là
J'épouserai la pluie, le vent, le soleil et les éléments
Pour te caresser tout le temps, l'air sera tiède et léger
comme tu aimes. "
Françoise Hardy, 1972

" La joie, c'est être présent à plus grand que soi. "
Gilles Deleuze

Enlivrez-vous :
"La Splendeur du monde" Laurence Devillairs (aller à la rencontre de la beauté)
"Yoga Shalala" Jeanne Burgart Goutal / Aurore Chapon (récit intime, vibrant, déroutant, documenté, de son odyssée à travers les terres escarpées du yoga...)
"Immortelle randonnée. Compostelle malgré moi" Jean-Christophe Rufin
"Elsa" Aragon (une magnifique déclaration d'amour...)
"La musique éveille le temps" Daniel Barenboim (ce que la musique peut apporter à chacun de nous, sa place dans la société)

Musiques
" Plus une musique est belle, plus elle crée d'espace, et celles-là vont ouvrir des portes derrière les étoiles..."
"Chapter II : how dark it is before dawn" Anoushka Shankar (fille de Ravi S., l'extase de l'aube, comme dans un rêve... lumineux !)
"I wanna be like you... Bach, Mendelssohn, Prokofiev..." Florian Noack (artiste sensible, pianiste belge = allégresse contagieuse, expérience enivrante)
"Roh El Fouad - Âme de coeur" Mohamed Abozekry (prodige égyptien du oud, douce extase, audace technique, planantes mélodies arabophones = transporte de bout en bout...)
"Here in the pitch" Jessica Pratt (neuf aubades éthérées, une voix caressante = album d'une sibylline beauté)
"Trios pour piano, violon et violoncelle de Johannes Brahms" Trio Söra (superbe album au diapason de l'âme et des intentions du musicien romantique)

" Plonge dans l'étonnement et la stupéfaction sans limites,
ainsi tu peux être sans limites,
ainsi tu peux être infiniment."
Eugène Ionesco

   " Le Premier Jour du reste de ta vie ", chanson d'Etienne Daho. Elle dit qu'il ne sert à rien de penser aux occasions manquées ou de rester bloqué sur le passé. Préférer l'idée que tout est toujours possible donne une foi, une énergie, et permet d'accueillir chaque matin comme une vie qui s'ouvre. A méditer... camarades méditants "pleine conscience" !

   Miss.Tic : à la vie, à l'amor. Hommage à l'artiste du street art, aux pochoirs poético-féministes, décédée en 2022. Plus de trente ans à recouvrir les murs des villes de ses slogans percutants : " c'est la vie, ça va passer ", " la maison n'accepte pas l'échec ", " Je prête à rire, mais je donne à penser. ", " l'homme est un loup pour l'homme, et un relou pour la femme ", " je n'ai de maternelle que la langue ".... Plus de trois cents pièces à voir jusqu'au 05 janvier au palais des Papes d'Avignon. 
Gast !

   La tyrannie du présent, vous connaissez ? Contraintes et injonctions en tous genres.Domestiques, juridiques, réglementaires. Du vélo électrique au smartphone, innombrables informations numériques dans nos boîtes mails, injonctions commerciales qui polluent nos messageries téléphoniques. Procrastination inévitable ? Utilités parfaitement dérisoires : l'esprit à mieux à faire ! La spontanéité perd de sa superbe, la transgression devient impossible, la pensée parasitée par des rappels à l'ordre sonores ou lumineux ! 

   Sommes-nous maîtres de notre présent ? Cerveau accaparé = paranoïa. Temps confondu avec la vitesse, la précipitation. Victoire totale des écrans, du business. Stopper net la légèreté du temps ! Réservations partout et pour tout, plaies du "progrès". Présent ceinturé par la contrainte numérique. Le présent comme un cadeau : le seul moment où notre imagination peut vagabonder, laisser libre court à la raison, au rêve. Échapper à la traque ! Retrouvons un peu de notre libre arbitre. Notre liberté = de l'air, de l'air svp !.... 

Flûtes de champagne au bout des doigts,
reviens
me dénuder de soie,
m'incruster de veines subtiles.
Toute la mer en creux,
ta semence mousse d'étoiles.
Et la mort 
rit.
L'envie d'amour
brûle jusqu'à mes os :
ma cendre sera légère.
Dans l'eau à fleur de lèvre
j'avancerai.
Poussé par
les rythmes contraires
et amoureux
du fini et de l'infini
je t'aborderai.
Dans la profondeur du néant,
nous coulerions à pic,
si l'ange qui rassemble
ne nous repêchait,
ruisselants et nus,
dans sa main, face à face,
comme au premier jour.
Emilienne Kerhoas, Inapaisable terre et La Pierre du jardin


Je vois, j'entends, je sens, je savoure, je ressens : je suis vivant !
Je débats, je visite, je partage, je déguste, je danse : je suis encore vivant.
Belle entrée dans l'automne coloré,

Jacques

jeudi 5 septembre 2024

 Lettre septembre - 151eme -

Bonsoir, Bonjour


" L'intelligence n’est pas affaire de diplômes.
L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie
la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi. "
Christian Bobin


   Tant que la pratique de la "plénitude" n'est pas inscrite dans la réalité, nous sommes sur une voie erronée. Il nous faut chercher à apprendre des humbles qui sont cachés.... Pourquoi donc a-t-on tant besoin de posséder la beauté ? Et si on la laissait vivre en paix dans l'espoir de la recroiser un jour ? L'ombre jamais n'éteindra la lumière. Il n'y a d'engagement politique véritable qu'à défendre la beauté : celle qui rend la vie plus large et plus profonde. Pour aller jusqu'à la liberté. Oui, la beauté, la poésie, l'amour, l'éros, la joie, la subversion, l'autonomie, l'indépendance sont des valeurs contemporaines qu'il reste à défendre. Oui, le but de l'homme est l'amour, toujours plus d'amour. Oui, n'en déplaise aux marchands, aux esthètes, aux cyniques, aux épargnants, aux religieux et aux athées, la vie se conjugue dans la dépense, le don, l'ouverture, l'acceptation, la perte. Oui, la conscience est notre bien le plus précieux, et l'énergie notre source vitale. 
   Où sont les Hildegarde du 21eme siècle ?!...

   Le signe par excellence de l'aventure spirituelle, c'est la joie. Une "douloureuse joie", comme disaient les Pères de l'Eglise, parce que le spirituel est bien plus conscient que la moyenne d'entre nous des tragédies de ce monde. Le spirituel diffuse la joie. Les vrais croyants sont des voyants. L'horreur qui est dans le monde les agresse. L'initié véritable est aussi dans l'action : aller intègre au milieu des loups.... Non pas seulement une âme intrépide d'aller au ciel mais de ramener le ciel sur la terre... Écrire délivre. Écrire perce, assainit, nettoie, fore, met à jour, écrase la peur, transporte hors de soi. Et guérit. Ce n'est pas une vocation, c'est un destin. Insoumission à la loi des hommes pour mieux se soumettre au Ciel qui est en nous....

   La vie est désir, allégresse. Le Vivant (Dieu ?) ne se plaît que dans la simplicité des rires et de la joie. Telle est la prière de vivre. La vie est l'éros même qu'aucun ascétisme ne saurait loyalement servir. De la mesure en tout, de la mesure excepté... dans la foi. Plaisir animal de sentir le soleil battre du tambour contre la peau. Désir fou de courir sur le ventre des prés. Soif de vin de Moselle et de corps à caresser. Je me sens d'un seul coup comme ces grands convalescents que l'on promène dans des jardins. Sans envie de m'user le cœur sur le tranchant des pourquoi. Le mystère du monde n'est plus douloureux. En tout, et pour tout, c'est toujours comme ça : on trouve quand on arrête de chercher.... Idem pour le bonheur, l'amour, la santé, Dieu, etc. 
   " Je n'ai aucune nostalgie, puisque je suis chez moi." Pour moi, cette phrase fût une révélation. On est chez soi. Partout où s'étend le ciel on est chez soi. En tout lieu de cette terre on est chez soi... lorsque l'on porte tout en soi.

   Derrière la façade sociale, l'échafaudage affectif est terriblement fragile. Chaque être humain doit trouver en son for intérieur les moyens de sortir du puits. Les vrais amis sont nés pour ces occasions : témoigner de la merveilleuse nécessité de vivre. Les jours dédiés à l'amitié sont toujours beaux car ils possèdent le don de nous rendre meilleurs. Alors arrêtons de lever les yeux et de chercher ailleurs les merveilles de ce monde. Cette fraternité sera l'unique trésor que j'emporterai de cette terre. Nous portons en nous l'univers... et nous ne le savons pas ! Cessons la guerre en nous. Cessons la censure qui condamne. Cessons l'activité du mental qui s'oppose à tout ce qu'il n'aime pas. Il s'agit seulement de cultiver la région en nous où le cœur écoute.

   " Je reste une incorrigible espérante. Cette vie ne peut pas être qu'un pain de ténèbres? La certitude, quelque part, d'une fontaine. D'un rosier. D'un Amour. L'intuition d'un portillon bleu dans les ténèbres. La terre d'avril ressemble à une jeune mariée, et c'est comme si toute la nature me parlait brusquement du paradis perdu." nous invite Chantal Joly

Au soir
la marche studieuse
a retrouvé son espace
le passage des oiseaux
on gagnerait les confidences de l'air
jusqu'à la venue de la nuit
on entrerait dans les chambres des feuillages
et une allée vers la mer
servirait l'appétit de vie
creuserait les nuances de l'obscurité.
Henri Bihan

" Un loup qui ne rejoint pas la forêt renie sa nature de loup.
Un homme qui ne rejoint pas le bouleversant poème
qui couve sous ses paupières renie sa nature d'homme."
Stephen Jourdain

Lectures
"Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes" Artem Chapeye (écrivain ukrainien... sans commentaire)
"La Douceur des hommes" Simonetta Greggio (cherche à s'approcher au plus près des aspirations et des désillusions des individus...)
"La fin de la conversation ? La parole dans une société spectrale" David Le Breton (essai lumineux qui nous appelle à renouer avec le dialogue véritable face à nos smartphones omniprésents qui nous isolent !)
"Philosophie et poésie" Maria Zambrano (où l'on croise Baudelaire, Kierkegaard, Heidegger pour retrouver la chair du sensible...)
"Les Incandescentes. Cristina Campo, Simone Weil, Maria Zambrano" Elisabeth Bart (lumineux essai... lumineuses femmes)

Musiques
"Origines" Les Itinérantes (trio vocal classique, mélodie populaire et hymne religieuse = sublimes voix)
"Ljus" Marine Chagnon / Joséphine Ambroselli ("lumière" en suédois... la note juste... piano et voix)
"Scarlatti : 12 Sonatas" Matteo Mela / Lorenzo Micheli (Scarlatti en Andalousie : à la guitare... parfum entêtant de jasmin andalou...)
"Initiation" Sophye Soliveau (cordes délicates, envolées vertigineuses... chanteuse et harpiste : l'étoffe d'une diva... premier album : densité rare !)
"Peacemaker" Vera Sola (un lyrisme orageux, entre "l'enfant perdue de Léonard Cohen et de Nancy Sinatra"...)

" Tout homme s'éveillant à l'existence, par le souffle secret qui l'anime,
par l'être qui brûle en lui et l'illumine,
par la vie jaillissante qui s'élève du creux de sa chair
- est une présence de Dieu. "
Philippe Mac Leod

   Marche arrière toute pour garder la forme ! Comme dans la danse contemporaine par exemple. Marcher à reculons favorise le contrôle du mouvement, de l'équilibre et l'endurance, tout en ménageant les articulations du genou et du pied. Vous avez déjà essayé ?... Certains marchent parfois sur la tête, marcher à reculons est quand même plus cool !

   On le sait, en France, râler est un sport national. Et dans les mois précédant ces jeux Olympiques de Paris 2024, on ne s'en était pas vraiment privé, de râler ! Garderons-nous la flamme... malgré les plus de 23 millions de téléspectateurs présents devant la cérémonie d'ouverture ?...

   Tout feu tout femme. Une grande dame vient de nous quitter. Une brune sublime, habit noir, écharpe rouge sang, surnommée la "pasionara rouge", chante d'une voix puissante Tous les droits sont dans la nature. Elle vit et vibre, incandescente, à chaque concert avec son groupe Alpes. Elle chante l'éveil. Chaque fois qu'elle monte sur scène, elle semble jouer sa vie. Tempérament de feu, hors showbiz. Elle impressionne l'ado révolté que je suis alors. Catherine Ribeiro est décédée le 23 août, à 82 ans. Paix !

   Une autre femme éblouissante. Elle a écrit des textes sacrés et profanes, aimé une femme, fondé deux monastères, composé de la musique, des poèmes, soigné, exorcisé, percé le secret des plantes, tenu tête aux puissants. Elle a été au plus profond d'elle-même. Une aventure sacrée. Elle est entrée dans la connaissance et l'amour sans se couper de la tendresse. Couronnée par le Pape en 2012 : quatrième femme docteure de l'Eglise ! Trait de caractère le plus important de cette Sainte qui était d'abord une femme : l'insoumission. Insoumission à la loi des hommes pour mieux se soumettre au Ciel qui est en nous.
   Vous avez trouvé ?... Hildegarde de Bingen " Ceux qui désirent accomplir les œuvres divines doivent toujours penser qu'ils sont des vases fragiles puisqu'ils sont des êtres humains." A méditer camarades !

    N'est-ce pas stériliser nos vies que d'éviter le risque à tout prix ?
   Dis-moi qui tu hais, je te dirai qui tu es...
   Je vois, j'entends, je sens, je savoure, je ressens : bref, je suis vivant !
   Quel arbre êtes-vous ?
   Nous sommes tous des espérés !
   Belle fin d'été,
   Jacques