vendredi 30 avril 2021

Lettre avril - 110eme -

 Bonsoir, Bonjour



"Il ne faut pas avoir peur des vagues qui agitent
 nos âmes, c'est ça la vie." 
Hwang So-Yong



   Le génial bougon du cinéma français, Jean-Pierre Bacri disait : "Je suis optimiste car j'aime le monde comme il est. Qu'on me cite dix pays où on vit mieux et plus librement qu'en France. Ou il y a autant de démocratie, de sécurité sociale, d'éducation gratuite. Des leaders d'opinion diffusent en permanence un déclinisme. Des oiseaux de mauvais augure. La mort, je n'ai pas de problème avec ça car je suis complètement athée, donc ça enlève le côté mystique. Il ne faut pas s'en faire : la mort c'est la vie". Son rapport à l'ouest ? "Moi, c'est la Bretagne. C'est la beauté sauvage. L'océan, la côte avec ses roches dessinées, attaquées par les flots. Autre chose que la vieille mer Méditerranée !" Du pur Bacri... Tu nous manques déjà.
 
   Et je confirme ses propos quant à la Bretagne où je réside depuis 33 ans. Une région super belle (sous le soleil c'est le paradis), super culturelle festive à tous les étages, sociale (du lien-liant partout), solidaire (l'humanisme chrétien des bretons). Des fous furieux partout, des allumés du spirituel à tous les coins de rue, des artistes en veux-tu en-voilà. Une terre de poésie, l'âme à fleur de peau, l'esprit vif. Un pays où il ne pleut que sur les cons, où il fait beau plusieurs fois par jour, et où tous les hommes sont frères parce qu'ils ont Quimper ! Et cerise sur le gâteau, le Finistère est le seul département français où le virus circule peu (ne le dites pas à tout le monde)
   La Bretagne, ça vous gagne !

   "La France n'est pas pessimiste à cause de ses handicaps, mais handicapée à cause de son pessimisme." nous dit Hubert Védrine. Développons une culture de la contemplation, qui ne soit pas déconnectée de l'action. Repolitisons - nous ! On ne change pas le monde sans faire de vague. La lumière s'est éteinte et les esprits sont revenus. A quoi pouvons-nous encore nous accrocher dans la confusion des marées ?... Renouer avec la nature !
   J'ai toujours senti qu'il devait y avoir quelque chose de meilleur que ce que nous avons là. Je ne suis franchement pas fier de nous, en tant qu'êtres humains, lorsque je regarde ce que nous nous faisons les uns aux autres, et ce que nous infligeons à notre planète. L'homme est un animal épouvantablement cruel. Et si cette crise sanitaire était une chance ? Sept auteurs, tous engagés dans la société, co-signent Et maintenant ? 7 vertus pour traverser la crise.

   De la méfiance systématique anti-vaccin par chez nous. Méfiance qui a toujours existé depuis l'utilisation des premiers vaccins. Peur que le vaccin développe d'autres maladies, même imaginaires. Certains y voyaient un moyen pour les médecins de se faire de l'argent. Pour d'autres, c'était aller à l'encontre d'une volonté divine. Il y a une tension entre la liberté individuelle et la recherche du bien public. Climat de méfiance français plus fort que dans d'autres pays. Pas loin des thèses conspirationnistes. Le complotisme se nourrit du ressentiment, c'est le retour d'un besoin profond et refoulé. Gare aux nouveaux prophètes.... On se détend camarades, on se détend !
   On vit une époque formidable. Quelques nouveaux noms apparaissent au 21eme siècle : Spoutnik V, Astra-Zeneca, Pfizer-BioNTech, Moderna, Corona-Vac, Johnson & Johnson, Sinovac, Sinopharm, EpiVacCorona,.... It's a wonderful world !

   Vous voulez savoir quand nous serons libérés des mesures sanitaires ? C'est mathématique. C'est lié à la vaccination de masse. A la production de masse. Afin que l'immunité collective soit réelle, j'ai lu qu'il fallait que 47 millions d'entre nous soient vaccinés, deux fois pour la majorité d'entre nous. Nous en sommes où à ce jour ? 
   10 millions de morts en France. Nous en sommes au moins à 10 millions de "morts psychiques", mais également sociales, économiques, relationnelles, psycho-affectives. Et je place ce chiffre à côté des environ 12 millions de français qui sont touchés par un trouble psychique, une maladie mentale. L'isolement, la solitude, les couvre-vieux, les confinements tuent à petit feu (ma mère, 94 ans, en EHPAD, devient folle). Ce que l'on appelle les dégâts collatéraux à toute guerre. Les plus jeunes - qu'ils aient 20 ou 40 ans - aspirent à pouvoir vivre leur vie. Témoignage ici de l'un de nos fils, via Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/leny-richard/blog/240221/la-fete-est-vitale

   Deux constats plaident en leur faveur (point épidémiologique Covid-19 du 11 février, Ouest-France 10 mars) : "...Les lieux soi-disant les plus contaminants (restaurants, cinémas, théâtres, bars, discothèques, festivals...) sont tous fermés depuis le mois de novembre, ce qui n'empêche pas la propagation du virus. Aujourd'hui, les 15/44 ans ne représentent "que" 4% des malades admis en réanimation, et 1% des décès. Depuis un an, nous donnons des jours à la vie, il est temps de se préparer à redonner de la vie aux jours !". Comme dans toute guerre mes amis, il y a des désobéissants, des insoumis, des objecteurs de conscience, des résistants. Avec d'autres qui commencent à sortir de leur "grotte", de leur enfermement, de leur silence, j'en appelle au mouvement de la vie, à la résistance active, à l'insoumission créatrice.
   C'est le printemps : désobéissons collectivement ! L'entracte a assez duré.... "Faites la révolution, faites du désordre. Le monde est sourd, il faut lui ouvrir les oreilles. La finance, c'est comme le poème de Verlaine, elle blesse mon cœur d'une langueur monotone." vient de dire le Pape à Cyril Dion, Pierre Larrouturou, Eva Sadoun et Samuel Grzybowski, quatre activistes français du changement de société, reçus au Vatican le 15 mars. Je connais bien trois d'entre eux depuis 20 ans, et moi aussi je vous dis "Faites la révolution en secouant le cocotier, créez du désordre en désobéissant !" 
   "Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme." Emile Zola

   Un autre sujet qui dérange donc que j'adore : le cannabis... thérapeutique et/ou récréatif. Paradoxe comme on les aime en France : une législation parmi les plus répressives d'Europe ; première place du continent pour la consommation : 900 000 consommateurs quotidiens, cinq millions occasionnels (et moi et moi et moi...), et près d'un français sur deux qui reconnaît en avoir déjà consommé (émoi, émoi, émoi...).
   Effets thérapeutiques avérés pour de nombreuses douleurs, effets euphorisants soft, le cannabis est enfin arrivé chez nous en pharmacopée, réclamé depuis des lustres pour soulager, entres autres, les scléroses en plaques, mais aussi relaxer nos névroses, désinhiber nos complexes, détendre l'atmosphère relationnelle. Alors, si fumer un joint n'est pas votre tasse de thé, je vous conseille le moelleux chocolat-marijuana parsemé de pistaches broyées = un délice psychédélique !

   Le grand Thomas Merton nous avise de ses conseils éclairés, éclairants. "La méditation implique la capacité de recevoir cette grâce toutes les fois que Dieu (qui est l'au-delà au fond de nous-mêmes) veut bien nous l'accorder, et elle implique donc une disposition permanente à l'humilité, l'attention au réel, à la réceptivité, à la souplesse. Apprendre à méditer cela signifie se libérer progressivement d'une habituelle dureté de coeur, d'une torpeur et d'une grossièreté d'esprit, due à l'arrogance et à la non-acceptation de la simple réalité ou bien à une résistance aux exigences concrètes de la volonté de Dieu (qui est l'au-delà au fond de nous-mêmes) . Il nous faut donc exercer un contrôle sur nos pensées et nos désirs. Il nous faut acquérir la liberté intérieure. La contemplation consiste essentiellement à écouter en silence ; c'est une attente." 
   Conclusion : trouvons notre coeur (chambre intérieure).

   Petit clin d'œil au thème du Printemps des Poètes de cette année. "Le désir, le vrai désir, pas celui du plaisir physique, celui de la vie, celui qui exige de vous unir aux choses et aux êtres qui vous plaisent, vous réjouissent, vous attirent comme des aimants, ne supportent pas le renoncement... Ne pas répondre à son désir est un péché." nous susurre Anne Serre, dans ses trente-trois nouvelles "Au cœur d'un été tout en or" et autant d'ode au plaisir "d'aller droit vers ce qu'on aime".
   Le désir est bon, et là où il y a du désir, il y a du divin ! La spiritualité, c'est le propre de celle ou celui qui a toujours soif. Coquin de cantique des cantiques, véritable hymne à la sensualité....

"Chaque fois que de l'angoisse arrive,
 je la mets dans une valise que je glisse sous mon lit.
De temps en temps je tire la valise, je la mets sur le lit, 
je l'ouvre : elle ne contient rien, ou bien un lumineux petit arbre fruitier."
Christian BOBIN

   Dix résolutions pour un printemps zen. Lâcher prise avec des exercices respiratoires, concentrez-vous sur vos émotions positives, remettez vos pendules à l'heure, chouchoutez votre microbiote, mettez plus de végétaux dans votre assiette, pensez à une cure de gelée royale, misez sur le magnésium, bougez-vous tous les jours, faites un massage aux huiles essentielles, buvez une tisane au moins une heure avant le coucher. Voilà, c'est dit !
   Et si ça ne suffit pas, face à l'angoisse, à la tristesse, au stress, à l'épuisement..., ce numéro peut vous orienter vers une ligne d'écoute : 800 130 000

   "Tant de mots qui prétendaient détenir le sacré sont en déroute. Tant d'institutions qui prétendaient domicilier le sacré sont en ruine. Tant de fonctionnaires, tant de commerçants, tant d'officines ont asphyxié le sacré et l'ont contraint à leur étroitesse ! Le désir se désaltère de quelqu'un d'Autre et respire de loin des solitudes frémissantes d'allégresse. Les confinements les plus consentis sont mortifères au cœur de l'homme. La vie - notre vie d'homme - est unique, et c'est justice qu'elle soit respirable. La première nourriture de l'homme, c'est l'horizon ; la première boisson de l'homme, c'est le bleu, là-bas, qui caracole. Je convole à cœur joie vers le bleu impalpable ou sévère des lointains qui servent au ciel de piédestal et dont la rudesse évanouie semble fluer, déjà, dans son étoffe subtile. Le sacré s'absente à plaisir de l'officiel. Il fuit, il déserte, il abhorre tout ce qui sent l'obligé, le renommé, le rebattu.Il s'émancipe et se fait sauvageon." François Cassingena - Trévedy in Cantique de l'Infinistère.


  "L'Eternité, c'est la poésie du temps, un temps qui nous paraît implacable,
 invincible, mais que l'être humain apprend à apprivoiser." 
Jean-François Gosselin



Des livres et vous
"Le temps de vieillir" Jacques Jalon
"Le Zen et la Bible" J. K. Kadowaki s.j.
"La Désobéissance fertile. Pour une écologie offensive" Jonathan Attias
"Donner du temps à l'éternité" Tomas Halik, psychologue, prof de philo et de socio, théologien
"Exercices spirituels et philosophie antique" Pierre HADOT
"La vie est mouvement, c'est aussi un combat !" Médard Lebot ("entrepreneur de solidarité", 90 ans, beau témoignage d'une vie bien remplie, au service des autres). En vente auprès de l'auteur : 02 40 83 08 08 

Sites
www.cooperative-oasis.org (accompagne le "monde d'après"...)
www.enpagailleveuxtu.com (un "jardinographe" super "branché"...)
www.kiwi-nature.com (prépare au monde de demain)
www.desobeissancefertile.com (plateforme pour changer nos comportements)

Musiques
"Garden of Expression" Joe Lovano (album habité, dépouillé, en apesanteur, fluidité, profondeur et expressivité rares)
"Let my people go" Archie Shepp / Jason Moran (album grave et grandiose)
"Acoustic" Oumou Sangaré (la voix de la chanteuse malienne, album vibrant et sincère)
"The dreamer" Joce Mienniel (entre innocence et mélancolie, le flûtiste divague dans des songes enchanteurs)
Pensée pour le géant du piano jazz Chick Corea, qui s'est envolé à 79 ans.


"Plus on possède la faculté de contempler, plus on est heureux, 
heureux pas par accident, mais en vertu de la contemplation même, 
car cette dernière est par elle-même d'un grand prix. 
Il en résulte que le bonheur ne saurait être qu'une forme de contemplation." 
Aristote


   Après 11 années de bons et loyaux services, j'ai quitté la grande "secte officielle" de l'Educastration nationale. J'ai matière à écrire un livre sur ce que j'ai vu, entendu, constaté, subi sans rien dire car sous statut précaire donc tu te tais ! Comme 100.000 jeunes chaque année, j'ai quitté l'école à 16 ans pour entrer dans la vraie vie. En autodidacte, en auto-formation, j'ai étudié les sciences humaines, sociales et éducatives. J'ai passé mon bac à 33 ans, je suis entré à l'université à 38 ans. Un parcours libertaire et en (saine) colère. J'ai de quoi écrire également sur les comportements pervers et les conditions de travail irrespec-tueuses (!) dans les milieux de l'agriculture, de l'élevage, de la restauration, de la formation, de l'industrie agro-alimentaire. C'est quand le changement ? Faites la révolution....

   Sujets tabous... donc qu'il faut que nous abordions entre nous un jour prochain : le suicide, la sexualité des personnes en situation de handicap, les LGBTIQ, l'euthanasie, la dépénalisation de la fumette, le racisme bien de chez nous, le sexe (encore et toujours), notre finitude, mais également tout aussi tabou : le non-faire ou droit à la paresse, le revenu universel, l'esprit contemplatif (ou le non-faire), l'exploitation animale, le compostage humain, l'assistanat version française, l'écoféminisme, j'en passe et des meilleures. Faites la révolution....

   C'est le printemps ! Je sème depuis un mois déjà. Jardiner permet de se retrouver en reliant la tête et le corps. On sort, on met les mains dans la terre et on se reconnecte avec quelque chose de réel, de plus grand que soi, un monde entièrement vivant. Pour certains c'est comme une thérapie, d'autres une élévation. Le jardin comme monde sensible, comme espace du ressenti, où l'on comprend le monde avec le cœur. Un lieu où la capacité d'émerveillement le dispute à la poésie. Dans la crise respiratoire que nous vivons, on accède là à l'inspiration ! Le jardinage, une dimension spirituelle ? Semer, voir pousser et mourir nous réenracine, nous redonne un rôle dans un espace plus large. C'est apaisant.

   Face aux dures mesures sanitaires que nous subissons, aux couvre-vieux qui s'éternisent, quelle place accorder à la douceur dans nos vies confinées ? Derrière la mode du développement personnel, il faut savoir entendre un besoin de douceur. De décélération aussi. Il est possible de créer en nous un cadre capable de produire en nous de la joie ou, à défaut, une orientation joyeuse. Spinoza a de très belles pages sur le sujet : il nous appelle à cultiver nos plaisirs et à chasser la mélancolie. Il faut "s'affecter de joie" - ce sont ses mots - et arrêter de croire qu'il y a une vertu à être triste ! La vie est un processus de construction autant que de destruction (et parfois un processus de démolition...).
   Je crois qu'il nous faut résister à l'envie de tout positiver, de "trouver du bon" à chaque drame. C'est rassurant quelque part. Presque confortable. Et pas toujours "vrai". Lignes d'écoute, de soutien psychologique face aux deuils Covid : www.empreintes-asso.comcn2r.fr

   Face au fatalisme et à la résignation "bien de chez nous", j'appelle à espérer contre la morosité, à accueillir l'étranger lorsque la méfiance s'installe, à réduire son empreinte écologique quand des gilets jaunes demandent à consommer plus, à rouler à vélo alors qu'on verse des primes aux acheteurs de voitures neuves, à rester vigilant face à la publicité omniprésente, à alerter face à l'insouciance démographique et au "climatoquiétisme". C'est plus difficile, mais soyons libres de courir contre le vent et de nager contre le courant ! "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil" m'inspire René Char. Faites la révolution....

   Il n'y a pas de vie sociale sans conflit. Chercher ensemble la réconciliation est le chemin étroit qui ouvre à la fraternité universelle : "La vraie réconciliation, loin de fuir le conflit, se réalise plutôt dans le conflit, en le dépassant par le dialogue et la négociation transparente, sincère et patiente", écrit le Pape François. L'unité retrouvée fait grandir non seulement les personnes concernées, mais la famille, le groupe, la communauté dont ils sont membres. L'unité entre deux ou trois rayonne en ouvrant sur un horizon élargi." Signé : une bénédictine de l'abbaye de Maumont.

   Pour le développement spirituel, il est plus important de "se convertir" que de s'enfermer dans un système. La conversion exige de nous la croissance et le changement. Les systèmes nous enferment trop facilement dans les vertus de la veille. Chaque groupe (famille, professionnel, syndical, associatif, religieux, développement personnel,...) possède son système... enfer-mant. D'où l'importance de ne faire que passer dans les groupes, suivre sa petite voix intérieure. Libérant ! Faites la révolution....

   Pensée douce pour l'ami Pierre Chamard-Bois, animé lui aussi par le feu sacré, décédé trop jeune. Avant qu'il ne s'envole, je lui ai fait découvrir deux lieux inspirants dans lesquels il était comme un gamin émerveillé : un ermitage taoïste libertaire dans le Var, une communauté laïque bénédictine perchée à 1200 m dans les Alpes-de-Haute-Provence. 
   Gainsbourg disait : "Moi je mourrais d'une maladie très simple : le retrait exténué de la vie."
   Ma belle-mère, 85 ans, se dirige doucement vers sa fin de vie terrestre, chez elle, à la maison. Quand je la regarde, elle me fait penser au Christ sur sa croix : "Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?...". Fin février nous avons enterré son frère, 82 ans. Début mars, idem pour sa sœur, 77 ans. Ces trois-là se sont donné rendez-vous là-haut. Le chagrin de les avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur de les avoir connus !
   Désolé, je n'ai pas de naissance à vous annoncer ! Même nos trois enfants (25, 28, 32 ans) ne souhaitent pas accueillir d'enfants au regard du monde que nous leur laissons. A méditer....
   
Comment va votre coeur ? Vivre est délicieusement dangereux.
"Le ciel est, par-dessus le toit, si bleu, si calme !" rêvait Verlaine pour échapper aux quatre murs de sa prison. Regardons par-dessus les toits qui nous enferment.
Thomas d'Ansembourg, que nous avons invité plusieurs fois à Quimper, nous a dit : "Cessez d'être gentils, soyez vrais !". L'urgence d'aujourd'hui c'est plutôt "Cessez d'être gentils, soyez bons !".
"Si seulement venait le printemps
Dans mon coeur déjà
Fleurit le cerisier" 
Takarai Kikaku (1661-1707)
Beau printemps à chacun.e : mettre les mains dans la terre nous donne des ailes.  
Jacques


PS : vous êtes environ 1140 "belles" personnes à recevoir mes Lettres. Un réseau humain et convivial inestimable. Je vous en remercie encore. Je me permets donc de vous solliciter. 
   Je suis en quête d'un "ermitage", un cabanon autonome, simple, dans un cadre de nature, loin de l'agitation humaine et du bruit, afin d'y résider quelque temps entre le printemps et l'automne de cette année, pour écrire mes "mémoires". 
   A 33 ans, j'ai écrit sur mes 30 premières années de vie : cela m'a pris 9 mois (le temps d'une grossesse !)
   A présent je veux (ac)coucher les 30 suivantes. 
   J'étudierais toutes propositions, et conditions. 
   D'avance merci.